Une femme Rabbin… et orthodoxe?!
Le monde juif américain, méconnu en France, est pourtant riche et complexe. A l’inverse du judaïsme francophone, qui s’uniformise de plus en plus, son cousin américain continue son développement et sa diversification.
On distinguait déjà depuis plusieurs décennies quatre principaux mouvements (Orthodoxe, Conservative, Réformiste, Reconstructionniste) mais plus récemment c’est le monde Orthodoxe qui a connu une expansion accompagnée d’une diversification sans précédent.
Les ultra-orthodoxes, néo-orthodoxes et modern-orthodoxes s’affirment et se développent. Plus récemment encore on a assisté à la naissance d’un nouveau courant, formé par des rabbins orthodoxes modernes déplorant « l’ultra-orthodoxisation » du mouvement , l’Open Orthodoxy (Orthodoxie Ouverte).
Fondé par Rabbi Avi Weiss, rabbin de l’Hebrew Institute of Riverdale et Rosh Yeshivat Choveivei Torah, ce mouvement se distingue de l’orthodoxie traditionnelle (et particulièrement de l’ultra-orthodoxie) par plusieurs points:
1) le rejet de la notion de Daat Torah, qui consiste à attribuer à un rabbin une autorité suprême pour trancher les questions qui ne sont pas d’ordre halakhique (par exemple: quel partie politique voter ? Quel rabbin écouter?…).
2) Un pluralisme affirmé.
3) Un soutient actif au féminisme orthodoxe. Une plus grande place est accordée à la femme, autant au niveau de l’accès l’étude qu’au niveau de son rôle dans le culte.
4) Soutient actif à l’état d’Israël.
Ce mouvement se veut strictement respectueux de la tradition orthodoxe, et donc de la Halakha. Cependant, le 29 Mars 2009, le Rabbin Weiss a solennellement annoncé l’ordination deSara Hurwitz au poste de Maharat… mais qu’est-ce donc?
Maharat est en réalité un titre créé par Weiss spécialement pour l’occasion. C’est l’acronyme de Madricha Hilkhatite Rouhanit Toranit, guide halakhique, guide spirituelle et enseignante de Torah. En d’autres termes… Rabbin!
Maharat Sara Hurwitz est donc la première femme orthodoxe officiellement rabbin. Pour ce qui est de son CV, il est bien rempli. Hurwitz a étudié plusieurs années à la Midreshet Lindenbaum (Israël) puis sous les hospices de son mentor, le Rav Weiss, duquel elle a reçu sa smikha. Son programme d’études, nous dit Rav Weiss, était strictement similaire à celui d’un rabbin orthodoxe mâle.
Évidemment, Sara Hurwitz étant orthodoxe, elle ne pourra officier comme un homme puisqu’elle ne peut ni participer au minyan, ni diriger l’office et elle se doit de s’asseoir dans la section des femmes. Néanmoins, selon le Rav Weiss, une Maharat peut faire 95% des activités qu’un rabbin réalise (mariages, enseignement, enterrements, conseils, etc…). Il ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là et a créé, avec sa protégée, la Yeshivat Maharat, séminaire rabbinique pour femmes orthodoxes.
Il est clair qu’il s’agit la d’une petite révolution dans le monde orthodoxe. Étonnamment, aucune protestation ne s’est encore faite entendre, même par les rabbins ultra-orthodoxes, généralement prompts à dénoncer les « nouveautés » dangereuses. Malgré tout, nous sommes en droit de nous demander si cette ordination est véritablement orthodoxe?
En effet, il est clair que l’orthodoxie s’arrête lorsque sont franchis les « quatre coudées » de la Halakha. Nombreux sont les rabbins modern-orthodox à s’être intéressés à la question. D’un coté, il semble que nos certains de nos maîtres aient toléré le fait q’une femme puisse rendre un verdict halakhique.
On peut par exemple citer le Hida (Pitchei Techouva, H.M, 7:5) et le Sefer Hahinoukh qui ont statué qu’une « femme sage peut enseigner la loi ». D’un autre coté, le Rambam (Hilkhot Melakhim 1:5) semble interdire catégoriquement à une femme le droit de diriger une communauté.
Mais au delà de la Halakha pure, il est clair que cette nouveauté vient susciter des questions qu’on pourrait qualifier de méta-halakhiques (j’emprunte le terme au Prof. Leibowitz). Cette ouverture aux femmes permet-elle de mettre fin à une injustice qui n’a que trop duré ou risque t-elle de dégénérer et de permettre à bon nombre de femmes de quitter le monde de la halakha?
Comment une femme rabbin officierait-elle dans nos shules orthodoxes? Combien de temps faudra t-il avant que certaines commencent à lire dans la torah, ce qui n’est également pas interdit au sens strict , mais tellement éloigné du judaïsme traditionnel. Au lieu d’entraîner le monde orthodoxe vers une plus grande ouverture, ne risque t-on pas au contraire de séparer définitivement Modern- Orthodoxie et Ultra-Orthodoxie?
Tant de questions irrésolues…
Si la jeune Maharat arrive à conserver une attitude strictement orthodoxe tout en remplissant ses fonctions de Rabbin, il est clair qu’elle sera le premier maillon d’une chaîne qui promet de s’étendre. A l’inverse, si les décisions qu’elle prend s’écartent trop de « l’esprit » orthodoxe cette histoire n’aura été qu’une tentative avortée et sans avenir…
A mon humble avis, le principale problème provient du fait que la Maharat est appelée à diriger une communauté composée d’hommes et de femmes. A l’inverse des Yoetsot (conseillères religieuses), qui cherchent uniquement à ce que l’éducation des jeunes juives religieuses puisse être de haut niveau et dispensée par des femmes pour des femmes, la Maharat et le Rav Weiss souhaitent que les futures maharot (?) guident également la gente masculine. Or, il est clair qu’une écrasante partie du monde orthodoxe n’est pas encore prête à tolérer cela.
Une idée intéressante serait peut être justement d’encourager les Maharot à exercer leurs fonctions uniquement pour un publique féminin. On pourrait arriver à une situation ou des rabbins hommes s’occuperaient des hommes et des rabbins femmes s’occuperaient des femmes. Ainsi, les principaux problèmes hilkhatiques (et notamment la tzniout) seraient résolus et les femmes pourraient sentir, elles aussi, que leur place au sein du judaïsme orthodoxe n’est pas négligeable. C’est d’ailleurs un peu cette idée qui a été avancé lorsque certaines femmes voulurent créer des « mynian pour femmes », afin que celles-ci puissent prier librement et sans gêne.
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Merci à Emmanuel Bloch, répondeur sur cheela.org, qui a écrit une réponse trés détaillée à ce sujet: http://www.cheela.org/popread.php?id=49893
Au sujet des femmes rabbins, permettez-moi de vous mettre ici un extrait d’un de mes articles intitulé « Un Rabbin aujourd’hui », l’article ne parle pas certes directement sur la question du rabbinat
pour les femmes mais en passant je dis ceci:
« Bien que nous pourrions percevoir l’annulation de la semikha comme une régression, il me semble au contraire qu’il nous faut voir ici une évolution positive, en tant que ça abolit toute hiérarchie
et autorité en matière de Halakha, et donne ainsi à chacun la possibilité d’apporter ses propres innovations. Cette réflexion peut aussi donner un éclairage inattendu sur la question du rabbinat
pour les femmes. Sans dénier l’utilité de faire évoluer la place des femmes dans le judaïsme, et surtout en matière de connaissance de la Torah, sujet longuement traité ailleurs, pour ce qui est de
permettre aux femmes de devenir rabbin, quand bien même il n’existerait aucune piste halakhique le permettant , du fait du caractère symbolique de l’ordination, rien ne peut aujourd’hui leur
interdire l’accès au rabbinat. »
Hervé élie Bokobza
Le problème de la Tsniout n’est pas lié à la fonction de rabbin pour plusieurs raisons qu’il me serait trop long d’évoquer ici, notez juste au passage que selon les Tossafot (guitin 88, b) « et pas
devant », l’interdiction de nommer une femme juge est subordonnée au fait de son acceptation par le peuple. Ainsi, même la position de Maïmonide au sujet de la nomination d’une femme à la royauté et
à la tête de toute autre fonction publique (Mishneh Torah lois des rois 1, 5), n’est pas si tranchée. Je vous renvoie en effet au commentaire du Min’hat ‘Hinoukh de R. Joseph Bavad (1801-
1874) sur le commandement 497, qui distingue le cas d’une nomination nouvelle d’une nomination issue d’un héritage où la femme, selon cette lecture, pourrait même accéder au trône. Sujet, qui, vous
conviendrez n’est pas si simple.
Je vous rappelle aussi que selon nombre de décisionnaires la question de de la présence visible des femmes dans les lieux publics, en relation avec la « tsniout », dépends là encore des habitudes et
des mœurs locales, c’est ainsi par exemple que R. Mordechaï yaffé le Lévoush (1530-1612) (Cf. Recueil de coutume à la fin de Ora’h Haïm, 36), écrivait déjà en son temps, que du fait que les femmes
sont plus fréquemment visibles avec les hommes, il n’y a plus à craindre que leurs présences suscitent des pensées interdites. Telle est également l’opinion du R. Tsvi Elimelekh Shapira (mort en
1841) dans son livre Derekh Pekoudeikha (Comandement 35), mentionné par le rabbin Brown dans son fameux Shéarim Metsouyanim behalakha, sur l’abrégé du Shoul’han Aroukh du Rabbi Shelomo Gantzfried
(1804-1886), (149, 1), c’est ainsi que ses décisionnaires autorisent la présence des femmes avec les hommes dans les mariages. Sujet qui pourrait à mon avis apporter sur le plan halakhique de
grandes ouvertures notamment sur la prise de parole d’une femme en public, du fait que la chose soit aujourd’hui largement rentré dans les mœurs. Je me contente uniquement pour le moment de montrer
les pistes d’ouvertures de la Halakha qui vont parfois bien au-delà que ce que l’on pourrait imaginer, il ne s’agit pas d’une étude exhaustive sur cette question.
Bonsoir,
J’entends que le sujet de la « Femme rabbin » puisse être sujet à débat lorsque les initiateurs de cette idée sont soucieux de ne pas transgresser la Halakha. Cependant, je reste persuadé que la
généralisation de ce fait isolé serait d’avantage synonyme de régression que de progression.
Je vous laisse découvrir mon argumentation détaillée sur le site de la Yéchiva Torat Haïm de Nice (CeJ) :
http://www.cejnice.com/LekhaDodi/lekha-dodi-current.pdf
(page 2)
Kol Touv béHatslaha
Yona Ghertman
Me’hila,
Le lien que je vous ai fourni est valable une semaine, après cela vous pourrez le trouver sur le même site (http://cejnice.com) en recherchant le numéro du « Lekha Dodi » Parasha Vayéchev 2009
Merci
Bravo pour l’initiative de votre blog ! Je crois que le fait d’informer le public français de la pluralité du judaisme orthodoxe et de montrer que ses réponses sont variées et peuvent être
innovantes au sein même de la loi juive (halakhah) comme celles proposées par la sensibilité moderne orthoxe, participe à la liberté et l’évolution salutaire des consciences.
En plus des éclairages érudits et brillants d’Elie Hervé Bokobsa, je voulais préciser au sujet de votre article sur les femmes rabbins :
– que ces dernières années trois femmes ont déjà été ordonnées rabbins en Israël au sein du mouvement juif orthodoxe. Il s’agit de Mimi Feigelson qui a reçu sa « semikha » (ordination) par trois des
élèves de feu son maitre le rabbin Chlomo Carlebach (1925-1995), Evelyne Goodman-Thau, d’origine allemande, par le rabbin modern orthodoxe Jonathan Chipman et Aviva Ner David par le rabbin Arié
Strikovski qui travailla notamment avec le rabbin Avraham Elkanah Kahana Shapira qui fut Grand Rabbin Ashkénaze d’Israël.
– le « hiddouch » (nouveauté) de l’initiative du rabbin Weiss tient au fait , me semble-t-il d’avoir créé un institut de formation dans ce sens et c’est là une grande chose.
– Bien souvent les questions d’évolution du statut des femmes au sein de la loi juive tiennent comme vous le relevez à des questions « méta halakhique » c’est à dire dépendantes du degré de
conscience et d’acceptation d’un « kahal » d’une communauté. Nous vivons précisémment une période où toutes ces questions travaillent les communautés juives ballotées entre avancées au sens éthique
du terme et résistances. Pour toutes ces questions je me permets de renvoyer à deux ouvrages dont j’ai dirigé la publication, « Femmes et judaïsme aujourd’hui » et avec Janine Elkouby, « Quand les
femmes lisent la Bible » – parus tous deux ces dernières années aux éditions In Press.
Bien cordialement.
Sonia Sarah Lipsyc (http://soniasarahlipsyc.canalblog.com)
Cher ami,
Je crois que vous n’avez pas compris l’intention de mon article. Nul n’était besoin de procéder à un exposé halakhique en rapport avec l’ordination des femmes, car mon intention n’était pas de me
prononcer sur un plan halakhique.
Vous me citez l’exemple de Berouria qui était une exception. Si cette dernière enseignait aux hommes, c’est que son intelligence était quasiment inégalée, comme le montre cette aggada : « R. Simlaï
[dit à Rabbi Yo’hanan] : Je voudrais que tu m’enseignes ce livre en trois mois (…). Comment ! s’écria Rabbi Yo’hanan. Berouria, la femme de Rabbi Meïr, la fille de Rabbi Hanina ben Teradion, qui
pouvait en une journée d’hiver étudier trois cents enseignements de trois cent grands maîtres, n’est pas parvenue au bout de ce livre en trois ans, et toi tu me demandes de te l’enseigner en trois
mois ! » (Pessahim 62b). Vous remarquerez que Rabbi Yo’hanan ne cite pas ici un Tana pour démontrer la difficulté de l’enseignement de l’ouvrage en question, mais qu’il cite la femme d’un Tana !
Or, cette femme est la seule citée de la sorte parmi les femmes des Tanaïm. Il s’agit donc d’un exemple et non d’une généralité. Croyez-vous donc que les femmes de notre génération soient
supérieures à celles des Tanaïm pour que l’exemple de Berouria se généralise ?
Quoi qu’il en soit chaque exemple doit être étudié dans son contexte. Par définition, une exception ne peut permettre d’établir un principe. Dans le fond, je suis d’ailleurs persuadé que vous êtes
d’accord avec moi : vous viendrez-t-il à l’idée de ne pas vous marier pour vous consacrer entièrement à l’étude, à l’image de Ben Azzaï (Yebamot 63b) ? Je ne crois pas…. De la même manière dans
notre sujet, ce n’est pas car une ou plusieurs femmes Sages enseignèrent la Torah à des hommes dans des contextes précis qu’il faut pour autant créer une « smikha » de « femme rabbin ».
Ceci ne remet nullement en cause l’importance de la femme juive. Celle-ci est indispensable au foyer et son rôle y est primordial pour de nombreuses raisons que je ne détaillerai pas ici.
Cependant, une femme a des contraintes qu’un homme n’a pas. Après avoir accouché, elle donne le sein à son enfant de huit à dix fois par jours pendant une durée d’à peu près vingt minutes. Durant
sa grossesse, elle connaît des fatigues et des douleurs que l’homme ne connaît pas. Aussi les femmes ne peuvent être soumises aux mêmes obligations que les hommes car leur nature est différente. Ce
que je voulais donc expliquer, est qu’il est bien plus logique que celui qui enseigne à l’autre soit lui-même soumis aux règles qu’il transmet. Une femme n’a pas à enseigner à un homme comment
enrouler ses téphilin car elle est dispensée de cette Mitsva, pour la simple raison qu’il s’agit d’une mitsva liée au temps (M Kiddouchin 1, 7) et que son temps est employé dans d’autres buts aussi
nobles que ceux de la gente masculine. Maintenant, il est certain que si personne ne sait mettre les Téphilin et que cette femme connaît les lois sur ce sujet, elle sera alors la seule alternative
dans sa communauté…
C’est ce que signifiait le Midrash prédisant le malheur à une collectivité dirigée par une femme (Yalkout Chimoni 42) que vous qualifiez de « pas très satisfaisant »: Lorsque les hommes décident de
se « reposer » sur une femme pour des questions de Halakha les concernant, c’est qu’ils ont du souci à se faire sur leur propre niveau de connaissance… Ne trouvez-vous pas mal placé qu’un homme
soumis à certaines mitsvot ait besoin de demander conseil à quelqu’un ne l’étant pas ? Trouverez-vous normal qu’un boulanger vienne demander à un cordonnier comment mouler son pain ? Il est certain
qu’on trouvera quelques cordonniers également spécialistes sur le sujet…. Mais il est anormal qu’un boulanger ne connaisse pas son métier.
Pour terminer -entre une chaussure et un pain au chocolat- je voulais juste montrer du doigt la vanité de certains combats. Le plus important pour le kaal Israël est que chacun fasse ce qu’Hachem
lui demande. Faisons des campagnes pour que les femmes étudient les mistvot auxquelles elles sont soumises ! Battons-nous pour que les hommes quittent les bancs des bars pour se retrouver dans les
bancs du Bet HaMidrash !
Le reste n’est que commentaire……
Yona Ghertman
Justement, non, Maharat ce n’est pas rabbin ! Si on considère un rabbin comme un guide spirituel, il n’y a aucune obligation d’avoir une smicha… Simplement d’avoir étudié de longues années, et
d’avoir une profonde expérience de la vie en général… On appelle cela Talmid Chacham !
Bien que la déclinaison au féminin me déplaise profondément d’un point de vue euphonique, il me semble évident qu’une Maharat est une Talmidat Chacham(ah)… De là à dire qu’elle est « femme
rabbin », autrement dit exécuter des actes légaux (mariage et divorce, entre autres), il y a un immense abîme.
D’autre part, je m’étonne profondément sur la remarque de M. Leibowicz : « méta-halachiques » (« méta », en grec « au-dessus ») ?! Je me permets de citer le Rav Soloveitchik dans une de ses responsa :
« mon domaine est celui des 4 amot de la halacha »… Le judaïsme fonctionne sur le principe que tout enseignement moral, mystique, doit être traduit de manière active, c’est-à-dire dans la Halacha.
La Halacha est le bout de réflexions sociologiques, et il n’y a pas de problèmes au-dessus de la Halacha !
Mais votre article porte évidement à réfléchir… La Halacha doit certes évoluer, mais dans certaines contraintes originelles qui ne peuvent être ignorées.
Shalom,
J’ai lu l’ajout que vous avez apporté à votre article, et je remarque que vous parvenez finalement à une conclusion proche de la mienne :
Que la Halakha permette ou non à une femme d’être rabbin, ceci ne constitue en aucun cas un besoin essentiel du Judaïsme. Il y a des combats plus importants à mener !
Je vous corrigerai juste, avec votre permission, sur la manière dont vous avez saisi mes propos, avant d’arrêter là cette discussion :
1/ Le cas « du boulanger et du cordonnier » est un Machal [parabole] montrant que de la même manière que chaque artisan doit être spécialiste dans son domaine, l’homme et la femme doivent l’être
dans le leur…. Il ne faut pas chercher plus loin 🙂
2/Même si le cas de Berouria n’est pas unique, il constitue tout de même une exception. Il en va de même pour les autres sources que vous pouvez rapporter. Or, chaque cas doit être étudié dans son
contexte, et l’addition de différentes exceptions ne permet pas forcément de dégager un principe général. Mais quoi qu’il en soit, je discutais ici simplement sur le plan des idées. Mon propos
n’avait pas vocation à développer le côté Halakhique du sujet. Il se peut très bien qu’une attitude soit « halakhiquement correcte » sans pour autant qu’il soit conseillé de l’adopter.
3/ L’exemple du Kidouch que vous rapportez illustre parfaitement ce que je disais : Les femmes doivent étudier en priorité les Lois auxquelles elles sont soumises. Or, le Shoulkhan Aroukh enseigne
: « Les femmes doivent faire le Kiddouch (…) et elles peuvent acquitter les hommes puisqu’elles en sont obligées min HaTorah » (Or HaHaïm 271, 2). Dans ce cas, il n’y aurait aucune honte à ce qu’un
homme apprenne d’une femme puisqu’elles aussi sont soumises à cette Mitsva ! [voir cependant le Mishna Beroura Ibid, 4]. Par contre, le problème se pose dans les Mitsvot auxquelles elles ne sont
pas soumises comme les Téphilin, la Tefila béMinyan, etc….
D’ailleurs entre nous, ma femme est soumise aux mêmes lois de Kachrout que moi, et je la qualifie bien souvent de « mon Rav en Kachrout » 🙂 Par contre, elle ne va pas m’apprendre à mettre les
Téphilin….
Bref, la discussion pourrait se poursuivre, mais je propose tout de même d’en rester là. Je vous souhaite sincèrement de rapprocher des Juifs non pratiquants du respect de la stricte Halakha, en
leur présentant une shita qui peut être susceptible de les attirer.
BéHatslaha
Yona Ghertman
Hazac! Dans ce cas enlevez le cordonnier et le boulanger, et prenez un Machal avec un Rabbin [non Hazan] et un Hazan [non Rabbin]. Il est méritoire que l’un ait les mêmes compétences que l’autre,
mais on attendra en priorité qu’il connaisse son propre « travail ». Bon, cette histoire de boulager m’a donné faim, je vais manger les délicieux beignets que ma femme a préparés pour Hannoukah!
Hannoukah saméah!
tant que ladite rabbanite ne respectera pas les règles simples de tsniout (col fermé jusqu’au cou, tête entièrement couverte et pas juste un chapeau décoratif avec tous les cheveux dehors), elle
n’aura aucun crédit, ni auprès des femmes et encore moins auprès des hommes!
ce n’est pas de la dureté mal placée, j’ai beaucoup réfléchi à la question et me suis dit que de la même manière que l’on fuit un rabbin qui ne connaît pas et n’applique pas les halahot, on ferait
de même pour une femme, qui parle des lois mais n’enfait rien. Il faut prendre en compte que la torah n’est pas un savoir qui doit rester dans la tête, mais ça doit transformer tout l’être. A mon
humble avis, cette femme aurait pu être prof de fac de n’importe quelle matière, mais pour être « prof de torah », modèle,il faut bien plus que de l’intelligence, il faut vouloir être sujet d’Hashem,
dans toutes les plus fines arcanes de sa vie quotidienne, et de ses traits de caractère.
Donnons nous rendez vous dans 2 ou 3 generations et nous verrons ce quil adviendra de tout ces neo penseurs qui estiment que les grands des generations passes et surtout חז »ל navaient pas penser a
tous et nont pas tou renferme meme par allusion dans la tora oral. Et nous pouvons etre certain que si ils etainet encore vivant de nos jours ils auraient eut le droit a la description talmidique
bien connu אין רוח חכמים נוחה הימנו la tora nest pas fige mais il ya qand meme un segment de reflexion et daplication respecter/ ce ki nont pas accepter ont tous disparus ds lea meandres de cet
exil long de 2000 ans.
Chalom
Je ne sais si le sujet évoqué est ancien ou d’actualité (je ne parle pas de son essence mais de la date à laquelle il a eu lieu) mais en tout les cas je pense qu’il n’y a en réalité pas tant de
malaises.
Des femmes érudites en Torah, j’en rencontre tous les jours ou au moins toutes les semaines. Il s’agit pour commencer de nos étudiantes en séminaires, nos femmes de Rabbins qui sont donc pas
Rabbins mais Rabbaniotes (dc pas de jaloux), nos enseignantes en Taharat haMichpaha (lois de la pureté familiale), des directrices d’écoles et de séminaires pour jeunes filles qui sont super
érudites, et enfin, quantité de femmes qui, en plus de le mission sacrée indétrônables de base du foyer et de l’éducation, étudient chaque jour la Torah, en audio, vidéo, sur textes et en allant
aux cours de Torah pour femmes.
Qu- a donc besoin, après cela, une femme, de se faire nommer Rabbin ou maharat ?
A-t-on aussi besoin d’une barbe lorsqu’on peut porter un si joli couvre-chef (un vrai pas la moitié de la tête je ne parle pas aux femmes qui sont en train de revenir aux traditions mais à celles
qui se déclarent rabbins ou autre) et en plus, être de ces femmes érudites qui enseignent, en toute pudeur typiquement féminine et juive, à des femmes!
Que les hommes se débrouillent entre eux!
C’est bien Moché Rabbénou qui nous a transmit la Torah de D.ieu et non Tsippora ou Myriam.
Donc pour le klal Israël, il faut un homme, un père, un guide!
Et pour les femmes, alors une femme aussi pourra le faire mais elle ne sera pas possek pour autant même si elle le pourrait parfois!
Et si D.ieu a demandé qu’il en soit ainsi c bien parce qu’Il connaît Ses enfants!
On ne peut pas tout inverser!
Je ne comprend pas ce combat pour « tout prendre aux hommes » je met entre guillemets, à prendre au 2ème degré tout de même.
Ils ne pourront jamais avoir l’honneur et le bonheur de donner la vie et de donner à manger à un nourrisson, peut-on leur laisser certaines exclusivités ?
Et pourtant, D.ieu donna la Torah aux femmes en premier!
Donc avec tout ce respect, il faut que les femmes étudient la Torah, se l’enseignent entre elles, sans contrevenir à leurs obligations magnifiques de base, et il faut que les hommes les poussent à
cela, avec respect et sagesse, mais que chacun conserve son rôle de base sans vouloir tout bouleverser au nom d’un féminisme byzarroïde.
Voilà,
bien à vous
Chalom
Les femmes sont forcément dotées d’une suprême intelligence étant donnée leur lien spécial avec la vie, avec le Créateur, leur « bina yetera »…et tous ces séminaires qui en font des érudites sont
certainement bien intentionnés et après tout pourquoi pas, c toujours bien une femme de Torah qui s’y connait bien.
Mais cela dit, il faut essayer de chercher quelle est véritablement l’intention de base: ressembler aux hommes?
Vouloir leur prouver ce qu’on vaut dans le domaine de l’érudition afin qu’ils disent « ahhh elles aussi, et ben alors en voilà une nouvelle! »
Relever des défits d’ordres intellectuels?
Fuir quelque chose d’autre? par exemple son aversion inconsciente pour le rôle classique de la belle Echet Haïl ds sa maison, rôle qu’on trouverait secondaire par ex?
Il faut savoir.
Car cela devrait amplement suffire une femme qui connaît sa Paracha, ses Pirkeï Avot, ses lois (un ou deux Posskim suffiraient ) de pureté familiale, de cacherout, de traditions (là il faut
connaître déjà trois Posskim), des idées profondes et hassidiques de la Torah, des sihot de Tsaddikim, du Midrach…..tout cela, le connaître gentiment, régulièrement, est déjà énorme à insérer
dans la vie d’une femme, épouse et mère. Si on ajoute la prière, les Psaumes, et le fait de partir à des cours, en donner parfois, sortir aider les accouchées ou les personnes nécessiteuses (plus
de leur sourire que de leur immense érudition), cela fait des journées bien chargées.
Même si l’on parle d’une ou deux femmes Rabbins, en général, elle est par nature discrète et pudique ds sa vie de Mitsvot, et pas à étaler de profondes connaissances..de toute façon, elle ne peut
pas statuer cacher ou pas, pur ou impur, et il faudra s’en référer à un homme.
Alors quel est le but recherché?
A l’heure où la femme donne la vie après avoir porté un bébé et un sefer Torah pdt neuf mois, elle vaut tous les érudits du monde….
Vous dites que l’ordination de femme n’est pas un besoin essentiel du judaisme orthodoxe. Ne pensez vous pas au contraire qu’il s’agit la d’un véritable besoin dans la mesure ou les femmes sont
bien trop souvent quantité négligeable, et que RIEN ne s’oppose à leur ordination en tant que maharat halariquement parlant (je suis d’accord avec vous sur le mauvais impact que peut avoir le terme
Raba) La question étant plutôt : il est véritablement nescessaire d’accorder à la femme le rôle qu’elle peut mériter dans la communauté (en étant ordonnée maharat si il s’agit d’une femme très
éruditee) mais le monde orthodoxe est il prêt à l’accepter? Il paraît évident que non (comme vous l’avez souligné) alors faut il pour autant refuser ces femmes dont l’ordination n’a selon la halaha
rien d’interdit, sous prétexte que certain esprit parfois fermé ne serait pas prêts à l’entendre?
Cependant à mes propres arguments j’opposerai celui de la hah’dout du peuple juif, l’essentiel n’étant pas dans le statut de ces femmes connaisseuse de la loi. CERTE, mais une reconnaissance fait
toujours du bien 😉
Encore kol akavod pour ce blog!
Merci à vous tous d’apporter vos contributions à cette discussion très intéressante !
Puis- je soumettre à votre sagacité quelques questions en vrac ?
Les hakhamim qui ne sont pas eux-mêmes cohanim donnent-ils la halakha pour les cohanim qui ont, comme chacun sait, beaucoup plus de commandements ?
Ceux qui ne résident pas en Israel donnent-ils la halakha pour les ceux résidant en Israel qui ont beaucoup plus de commandements ? (question certes moins critique que la précédente car ils
peuvent toujours espérer déménager…)
Etes-vous sûr(e)s que ce sont « ses cheveux »
qu’on voit ? (הווי דן כל אדם לכף זכות –
אבות א ו)
Savez-vous combien et quel pourcentage d’hommes, qu’ils aient ou non le titre de rabbins, assument de façon
significative l’obligation qui leur incombe de participer à la transmission
de la loi ? (je ne parle pas ici de faire des mitsvot en général ni de prier, de lire des psaumes, la paracha, des livres de moussar ou d’étudier les lois pour savoir les appliquer soi-même,
toutes activités fort honorables par ailleurs et dont beaucoup incombe aux femmes aussi)
Merci d’avance pour les éclaircissements que vous pourrez apporter sur ces point !
Bonsoir,
J’entends que le sujet de la « Femme rabbin » puisse être sujet à débat lorsque les initiateurs de cette idée sont soucieux de ne pas transgresser la Halakha. Cependant, je reste persuadé que la
généralisation de ce fait isolé serait d’avantage synonyme de régression que de progression.
Je vous laisse découvrir mon argumentation détaillée sur le site de la Yéchiva Torat Haïm de Nice (CeJ) :
http://www.cejnice.com/LekhaDodi/lekha-dodi-current.pdf
(page 2)
Kol Touv béHatslaha
Yona Ghertman
Me’hila,
Le lien que je vous ai fourni est valable une semaine, après cela vous pourrez le trouver sur le même site (http://cejnice.com) en recherchant le numéro du « Lekha Dodi » Parasha Vayéchev 2009
Merci
Justement, non, Maharat ce n’est pas rabbin ! Si on considère un rabbin comme un guide spirituel, il n’y a aucune obligation d’avoir une smicha… Simplement d’avoir étudié de longues années, et
d’avoir une profonde expérience de la vie en général… On appelle cela Talmid Chacham !
Bien que la déclinaison au féminin me déplaise profondément d’un point de vue euphonique, il me semble évident qu’une Maharat est une Talmidat Chacham(ah)… De là à dire qu’elle est « femme
rabbin », autrement dit exécuter des actes légaux (mariage et divorce, entre autres), il y a un immense abîme.
D’autre part, je m’étonne profondément sur la remarque de M. Leibowicz : « méta-halachiques » (« méta », en grec « au-dessus ») ?! Je me permets de citer le Rav Soloveitchik dans une de ses responsa :
« mon domaine est celui des 4 amot de la halacha »… Le judaïsme fonctionne sur le principe que tout enseignement moral, mystique, doit être traduit de manière active, c’est-à-dire dans la Halacha.
La Halacha est le bout de réflexions sociologiques, et il n’y a pas de problèmes au-dessus de la Halacha !
Mais votre article porte évidement à réfléchir… La Halacha doit certes évoluer, mais dans certaines contraintes originelles qui ne peuvent être ignorées.
tant que ladite rabbanite ne respectera pas les règles simples de tsniout (col fermé jusqu’au cou, tête entièrement couverte et pas juste un chapeau décoratif avec tous les cheveux dehors), elle
n’aura aucun crédit, ni auprès des femmes et encore moins auprès des hommes!
ce n’est pas de la dureté mal placée, j’ai beaucoup réfléchi à la question et me suis dit que de la même manière que l’on fuit un rabbin qui ne connaît pas et n’applique pas les halahot, on ferait
de même pour une femme, qui parle des lois mais n’enfait rien. Il faut prendre en compte que la torah n’est pas un savoir qui doit rester dans la tête, mais ça doit transformer tout l’être. A mon
humble avis, cette femme aurait pu être prof de fac de n’importe quelle matière, mais pour être « prof de torah », modèle,il faut bien plus que de l’intelligence, il faut vouloir être sujet d’Hashem,
dans toutes les plus fines arcanes de sa vie quotidienne, et de ses traits de caractère.
Donnons nous rendez vous dans 2 ou 3 generations et nous verrons ce quil adviendra de tout ces neo penseurs qui estiment que les grands des generations passes et surtout חז »ל navaient pas penser a
tous et nont pas tou renferme meme par allusion dans la tora oral. Et nous pouvons etre certain que si ils etainet encore vivant de nos jours ils auraient eut le droit a la description talmidique
bien connu אין רוח חכמים נוחה הימנו la tora nest pas fige mais il ya qand meme un segment de reflexion et daplication respecter/ ce ki nont pas accepter ont tous disparus ds lea meandres de cet
exil long de 2000 ans.
Chalom
Je ne sais si le sujet évoqué est ancien ou d’actualité (je ne parle pas de son essence mais de la date à laquelle il a eu lieu) mais en tout les cas je pense qu’il n’y a en réalité pas tant de
malaises.
Des femmes érudites en Torah, j’en rencontre tous les jours ou au moins toutes les semaines. Il s’agit pour commencer de nos étudiantes en séminaires, nos femmes de Rabbins qui sont donc pas
Rabbins mais Rabbaniotes (dc pas de jaloux), nos enseignantes en Taharat haMichpaha (lois de la pureté familiale), des directrices d’écoles et de séminaires pour jeunes filles qui sont super
érudites, et enfin, quantité de femmes qui, en plus de le mission sacrée indétrônables de base du foyer et de l’éducation, étudient chaque jour la Torah, en audio, vidéo, sur textes et en allant
aux cours de Torah pour femmes.
Qu- a donc besoin, après cela, une femme, de se faire nommer Rabbin ou maharat ?
A-t-on aussi besoin d’une barbe lorsqu’on peut porter un si joli couvre-chef (un vrai pas la moitié de la tête je ne parle pas aux femmes qui sont en train de revenir aux traditions mais à celles
qui se déclarent rabbins ou autre) et en plus, être de ces femmes érudites qui enseignent, en toute pudeur typiquement féminine et juive, à des femmes!
Que les hommes se débrouillent entre eux!
C’est bien Moché Rabbénou qui nous a transmit la Torah de D.ieu et non Tsippora ou Myriam.
Donc pour le klal Israël, il faut un homme, un père, un guide!
Et pour les femmes, alors une femme aussi pourra le faire mais elle ne sera pas possek pour autant même si elle le pourrait parfois!
Et si D.ieu a demandé qu’il en soit ainsi c bien parce qu’Il connaît Ses enfants!
On ne peut pas tout inverser!
Je ne comprend pas ce combat pour « tout prendre aux hommes » je met entre guillemets, à prendre au 2ème degré tout de même.
Ils ne pourront jamais avoir l’honneur et le bonheur de donner la vie et de donner à manger à un nourrisson, peut-on leur laisser certaines exclusivités ?
Et pourtant, D.ieu donna la Torah aux femmes en premier!
Donc avec tout ce respect, il faut que les femmes étudient la Torah, se l’enseignent entre elles, sans contrevenir à leurs obligations magnifiques de base, et il faut que les hommes les poussent à
cela, avec respect et sagesse, mais que chacun conserve son rôle de base sans vouloir tout bouleverser au nom d’un féminisme byzarroïde.
Voilà,
bien à vous
Chalom
Les femmes sont forcément dotées d’une suprême intelligence étant donnée leur lien spécial avec la vie, avec le Créateur, leur « bina yetera »…et tous ces séminaires qui en font des érudites sont
certainement bien intentionnés et après tout pourquoi pas, c toujours bien une femme de Torah qui s’y connait bien.
Mais cela dit, il faut essayer de chercher quelle est véritablement l’intention de base: ressembler aux hommes?
Vouloir leur prouver ce qu’on vaut dans le domaine de l’érudition afin qu’ils disent « ahhh elles aussi, et ben alors en voilà une nouvelle! »
Relever des défits d’ordres intellectuels?
Fuir quelque chose d’autre? par exemple son aversion inconsciente pour le rôle classique de la belle Echet Haïl ds sa maison, rôle qu’on trouverait secondaire par ex?
Il faut savoir.
Car cela devrait amplement suffire une femme qui connaît sa Paracha, ses Pirkeï Avot, ses lois (un ou deux Posskim suffiraient ) de pureté familiale, de cacherout, de traditions (là il faut
connaître déjà trois Posskim), des idées profondes et hassidiques de la Torah, des sihot de Tsaddikim, du Midrach…..tout cela, le connaître gentiment, régulièrement, est déjà énorme à insérer
dans la vie d’une femme, épouse et mère. Si on ajoute la prière, les Psaumes, et le fait de partir à des cours, en donner parfois, sortir aider les accouchées ou les personnes nécessiteuses (plus
de leur sourire que de leur immense érudition), cela fait des journées bien chargées.
Même si l’on parle d’une ou deux femmes Rabbins, en général, elle est par nature discrète et pudique ds sa vie de Mitsvot, et pas à étaler de profondes connaissances..de toute façon, elle ne peut
pas statuer cacher ou pas, pur ou impur, et il faudra s’en référer à un homme.
Alors quel est le but recherché?
A l’heure où la femme donne la vie après avoir porté un bébé et un sefer Torah pdt neuf mois, elle vaut tous les érudits du monde….
Tout à fait!!quel est le Rabbin veritable dans notre sainte religion juive pure? Ce sont les rabbins Kaniewski, steinman..qui n’ont jamais cherché unepublicité quelcquonque, de par leur modestie , ils sont devenus rabbins.Rabbin ce n’est pas le savoir, rabbin c’est etre un exemple à suivre, une personne presque parfaite qui à de bonne midot , qui suit les preceptes de laTora scrupuleusement .Rien à voir avec le savoir, qqn qui à le savoir est érudit et non rabbin!
Vous dites que l’ordination de femme n’est pas un besoin essentiel du judaisme orthodoxe. Ne pensez vous pas au contraire qu’il s’agit la d’un véritable besoin dans la mesure ou les femmes sont
bien trop souvent quantité négligeable, et que RIEN ne s’oppose à leur ordination en tant que maharat halariquement parlant (je suis d’accord avec vous sur le mauvais impact que peut avoir le terme
Raba) La question étant plutôt : il est véritablement nescessaire d’accorder à la femme le rôle qu’elle peut mériter dans la communauté (en étant ordonnée maharat si il s’agit d’une femme très
éruditee) mais le monde orthodoxe est il prêt à l’accepter? Il paraît évident que non (comme vous l’avez souligné) alors faut il pour autant refuser ces femmes dont l’ordination n’a selon la halaha
rien d’interdit, sous prétexte que certain esprit parfois fermé ne serait pas prêts à l’entendre?
Cependant à mes propres arguments j’opposerai celui de la hah’dout du peuple juif, l’essentiel n’étant pas dans le statut de ces femmes connaisseuse de la loi. CERTE, mais une reconnaissance fait
toujours du bien 😉
Encore kol akavod pour ce blog!
Merci à vous tous d’apporter vos contributions à cette discussion très intéressante !
Puis- je soumettre à votre sagacité quelques questions en vrac ?
Les hakhamim qui ne sont pas eux-mêmes cohanim donnent-ils la halakha pour les cohanim qui ont, comme chacun sait, beaucoup plus de commandements ?
Ceux qui ne résident pas en Israel donnent-ils la halakha pour les ceux résidant en Israel qui ont beaucoup plus de commandements ? (question certes moins critique que la précédente car ils
peuvent toujours espérer déménager…)
Etes-vous sûr(e)s que ce sont « ses cheveux »
qu’on voit ? (הווי דן כל אדם לכף זכות –
אבות א ו)
Savez-vous combien et quel pourcentage d’hommes, qu’ils aient ou non le titre de rabbins, assument de façon
significative l’obligation qui leur incombe de participer à la transmission
de la loi ? (je ne parle pas ici de faire des mitsvot en général ni de prier, de lire des psaumes, la paracha, des livres de moussar ou d’étudier les lois pour savoir les appliquer soi-même,
toutes activités fort honorables par ailleurs et dont beaucoup incombe aux femmes aussi)
Merci d’avance pour les éclaircissements que vous pourrez apporter sur ces point !