Féminisme, Humanisme et autres valeurs modernes sont-elles compatibles avec l’orthodoxie ?
Texte de mon intervention au Salon du livre israélien de langue française, le 21 Mai 2012 à Jérusalem. Le thème de la journée était « Torah et Modernité ».
Bonjour à toutes et à tous,
Je me présente, pour ceux qui ne me connaissent pas. Je m’appelle Gabriel Abensour, il y a quelques années, j’ai fondé un blog plutôt fréquenté qui s’appelle « le Blog Modern Orthodox », dont l’essentiel des billets traitent justement du thème d’aujourd’hui : Torah et Modernité. C’est par ce biais que j’ai été contacté par les organisateurs pour prendre la parole aujourd’hui, et je les en remercie.
Allier Torah et Modernité, voilà une phrase qui ne signifie rien, tant elle est vague. Si j’utilise mon ordinateur pour lire un dvar torah ou mon Iphone pour connaître les horaires de Chabbat, cela signifie-t-il que je suis un juif qui allie Torah et Modernité ? Bien sûr que non, cela signifie simplement que j’utilise les moyens techniques qui me sont fournis par la technologie moderne. J’aimerais traiter de ce thème sous un seul aspect : la possibilité d’accepter les valeurs modernes, telles que l’humanisme, la démocratie, l’égalité des sexes, etc… et de les concilier avec un judaïsme Halakhique.
Ce thème, je le traiterai en suivant l’approche modern orthodox, qui est un courant né aux Etats-Unis il y a une cinquantaine d’années. C’est un courant totalement fidèle à la Halakha qui a choisi d’intégrer également une partie des valeurs modernes à son judaïsme. Je suis sûr que comme moi, nombre de personnes assises dans cette salle se sentent tiraillées entre leur attachement à un judaïsme respectueux de la halakha, et leur adhésion à un bon nombre de valeurs modernes.
Notre enjeu, sera donc d’intégrer ces valeurs au judaïsme, tout en préservant son intégrité. Ce défi, Rav Kook le formulait en une très jolie phrase : l’ancien se renouvellera et le nouveau sera sanctifié.
Comment pouvons-nous intégrer des nouvelles idées au judaïsme, tout en préservant son intégrité ? Comment renouvelerl’ancien tout en sanctifiant le nouveau ?
L’approche Maïmonidienne
Ce problème n’est pas nouveau, même s’il s’est posé sous des formes différentes à chaque époque, non sans créer tensions et heurts au sein même du monde rabbinique.
De mon point de vue, c’est le grand Maimonide qui s’y confronta le plus, nous traçant ainsi la voie à suivre. Maimonide, comme beaucoup d’autres penseurs juifs de son époque, était un fervent admirateur des philosophes de la Grèce antique. Comme eux, il défendra une vision rationaliste et cherchera à la concilier avec la Torah.
À travers ce qu’a écrit Maimonide, nous répondrons à une question importante :
Quelle est la conduite à adopter si une de ces idées semble contredire le texte de la Torah ?
Je vous propose de répondre à cette question à travers un court texte tiré du Guide des égarés.
Dans ce texte, le Rambam se confronte avec l’avis des philosophes grecs, selon lesquels le monde a toujours existé. À l’époque de Maimonide, il s’agissait d’un des plus grands débats théologiques : le monde est-il éternel ou a-t-il un début et une fin ? Rambam va rejeter l’avis grec. A priori, rien d’étonnant : n’est-il pas écrit explicitement au tout début de la Torah que le monde fut créé ? Comment pourrait-il être éternel ? Pourtant, ce n’est pas du tout ce qu’écrit Maimonide, dans son guide :
« Sache que si nous avons réfuté l’idée que le monde puisse être éternel, ce n’est pas à cause de ce qui est écrit dans la Torah. Car il y a moins de versets qui parlent de la création du monde que de versets qui parlent de la corporalité de Dieu. Les portes de l’interprétation ne nous sont pas fermées et nous aurions pu réinterpréter ces versets, comme nous l’avons fait pour ceux qui parlent de la corporalité de Dieu. Il serait même bien plus simple de réinterpréter les versets sur la création du monde que de réinterpréter ceux qui parlent du corps de Dieu, ce que nous avons fait. »1
Rambam l’affirme, s’il rejette cette idée ce n’est pas à cause de ce qui semble être écrit noir sur blanc dans la Torah ! Pour lui, la Torah ne peut rejeter une vérité scientifique ou philosophique et si telle est le cas, c’est que celle-ci a été mal interprétée.
Maimonide s’appuie utilise un argument de taille, celui des descriptions anthropomorphiques de Dieu. À première vue, la Torah déborde d’allusions au corps de Dieu. Elle nous parle de Son bras, de Ses pieds, du fait qu’Il regarde les humains ou qu’Il descende sur terre… Pourtant, nous savons que Dieu n’a pas de corps. Pourquoi ? Parce que notre conception d’un Dieu illimité ne peut se concilier avec celle d’un Dieu corporel, le corps étant une limite physique. Il ne nous reste donc plus d’autres choix que celui de la réinterprétation métaphorique des versets tendancieux.
L’impératif de vérité est pour nous bien fort que l’écriture littérale et cela n’a rien d’étonnant, car au fond, nous ne croyons que très peu au sens littéral des mots de la Bible. Pour nous, la Torah écrite s’accompagne d’une Torah orale, une Torah dynamique qui nous permet d’interpréter la Torah écrite, comme le fait le Talmud.
S’il était prouvé, dit Maimonide, que la terre a toujours existé, alors nous aurions réinterprété les versets en conséquence.
Cet impératif de vérité, Maimonide l’a cristallisé en une phrase splendide, qui introduit son traité des 8 chapitres : entends la vérité de celui qui l’a dit, même d’un philosophe non-juif, d’un juif hérétique ou de qui que ce soit d’autre.
Nous pourrions citer une multitude d’exemples contemporains, de la théorie de l’évolution à l’humanisme, mais je choisi de m’intéresser à deux exemples précis : la démocratie et l’égalité des sexes.
Démocratie ou régime totalitaire ?
Depuis la fondation de l’état d’Israël, la question du régime politique idéal selon la Halakha a été soulevée de nombreuses fois. A priori, la Torah ne parle que d’une monarchie totalitaire, accordant le plein pouvoir au roi, même si celui-ci était conseillé par un prophète.
Si un régime totalitaire peut être envisageable lorsqu’il s’agit d’un roi parfait, à l’image du roi David, nous savons que cela est rarement le cas. Sur les près de 500 ans que dura la dynastie de David, les rois justes se comptent sur les doigts d’une main : David, Salomon, Amtzaya, Hizkiyahou et Yoshyaou. Voilà les seuls rois bien considérés par la tradition juive, cinq parmi vingt-quatre ! Les autres rois seront qualifiés de pécheurs par les prophètes et seront vus comme premiers responsables de la décadence du peuple juif.
Sous une perspective contemporaine, nous comprenons que la monarchie totalitaire fut un échec, y compris la monarchie biblique. Si nous pouvons envisager une royauté messianique, avec un roi-messie incarnant le summum des valeurs humaines, il paraît difficile d’envisager de rétablir la royauté juive au sein de l’état d’Israël, si celui-ci décidait de suivre la loi juive. Pourtant, la Torah semble s’exprimer clairement sur la question :
« Lorsque tu arriveras dans le pays que Dieu te donne et que tu en auras pris possession, tu diras : « je voudrais mettre un roi à ma tête, comme tous les peuples qui m’entourent ». Tu placeras un roi choisi par Dieu. Tu le choisiras parmi tes frères, tu ne pourras nommer un étranger, qui n’est pas ton frère ».2
A priori, aux juifs de placer un roi à leur tête, une fois installés dans le pays d’Israël. Pourtant, le Natsiv (Rav Naftali Tsvi Yéhouda Berlin, 19e siècle, Europe de l’Est) ne voit pas les choses ainsi et se permet de réinterpréter ces versets à l’instar du Rambam qui réinterprétait ceux qui parlaient du corps de Dieu.
Le Natsiv commence par se demander ce que signifie l’expression « et tu diras » ? et le voilà qui répond qu’étant donné qu’un régime politique est astreignant pour tous ses citoyens, il convient de laisser le peuple choisir le régime qu’il désire. « et tu diras », c’est donc une demande du peuple à Dieu, du bas vers le haut.
Dans le même ordre d’idée, le Natsiv interprète l’expression « comme tous les peuples qui m’entourent ». Généralement, la Torah nous parle justement de l’interdit d’imiter les coutumes non-juives. Ici pourtant, nous dit le Natsiv, la Torah vient nous dire que nous devons choisir notre régime politique. Comment le choisir ? En voyant ce qui se passe chez les peuples qui nous entourent.
Ainsi, « roi » ne signifie que « dirigeant » et le seul devoir qui incombe aux juifs et celui d’installer un régime politique qui ne soit pas anarchique. C’est dans les mots même des versets que le Natsiv justifie l’établissement d’un régime démocratique.
Cette interprétation rentre totalement dans les mots, et pourtant, elle n’aurait pu être écrite par Rashi, Ramban, ou tout autre exégète qui vivait à une époque où la démocratie n’existait nulle part au monde. Le Natsiv vécut au 19e siècle, dans une Europe où les idées démocratiques gagnaient peu à peu l’ensemble des pays. C’est avec ce bagage culturel que le Natsiv relia le texte, pour y découvrir des choses que nul n’avait vu avant lui. Cette idée moderne qu’est la démocratie se retrouve soudain liée à un texte bien plus ancien. Il n’y a pas confrontation, mais conciliation.
Égalités des sexes
Un deuxième point qui me paraît extrêmement actuel et qui demanderait une étude bien plus poussée, est la place accordée à la femme au sein du judaïsme. Selon la Torah, la polygamie est autorisée, le divorce peut être prononcé contre le gré de la femme (c’est donc une répudiation), la femme a un statut légal quasi-similaire à celui d’un mineur et encore beaucoup d’autres choses odieuses. Si certaines choses ont changé, d’autres continuent de stagner.
Aujourd’hui encore, il reste de très nombreuses améliorations à réaliser, afin que la place de la femme au sein du judaïsme orthodoxe puisse s’approcher de l’acceptable.
Je ne citerai qu’un seul point, qui me paraît être le plus fondamental : il s’agit de l‘interdit fait aux femmes d’étudier. Pour moi, c’est probablement la plus grande injustice faite à la femme juive mais également au peuple juif tout entier. Pour nous, juifs orthodoxes, l’étude occupe une place prépondérante au sein de la religion. C’est de l’étude que découle la Halakha et donc notre mode de vie tout entier. Bloquer l’accès à l’étude des femmes, c’est les empêcher de se créer leur propre place au sein du judaïsme orthodoxe, et les laisser en permanence dépendantes du bon vouloir des hommes. Mais laissez-moi vous lire la Halakha telle qu’elle figure dans le Choulkhan Aroukh :
« Une femme qui a étudié la Torah est récompensée [pour cette Mitsva], mais pas autant qu’un homme, car elle n’y est pas astreinte. Mais bien qu’elle soit récompensée, nos sages ont ordonné qu’un homme n’apprenne pas la Torah à sa fille, car la plupart des femmes n’ont pas l’esprit apte à apprendre et elles transforment les paroles de Torah en paroles vaines, à cause de leur pauvreté d’esprit.Nos sages ont dit : « Tout celui qui apprend à sa fille la Torah, c’est comme s’il lui apprenait la frivolité ». Tout cela concerne la loi orale. La loi écrite, quant à elle, ne doit pas lui être enseignée a priori, mais si elle l’apprend, ce n’est pas comme si elle apprenait de la frivolité. »3
Précisions que si Rav Karo vécut au 15e siècle, la plupart des phrases que je viens de vous lire ne sont que des citations du Talmud.
Comment se confronter avec un tel texte ? L’accepter semble inenvisageable, puisque nous savons bien que l’esprit des femmes n’est pas plus pauvre que celui des hommes. Le rejeter n’est également pas envisageable, puisqu’une telle démarche signifierait rejeter une Halakha tirée directement du Talmud, que nous, juifs orthodoxes reconnaissons comme autorité légale.
Ce que je vous propose, c’est une analyse pointilleuse de cette halakha.
Nous remarquons que celle-ci comporte deux parties bien distinctes : a) une femme qui a étudié la Torah est récompensée… b) Mais bien qu’elle soit récompensée, nos sages ont ordonné qu’un homme n’apprenne pas la Torah à sa fille….
Ces deux parties sont quasi-contradictoires, puisque la première partie nous parle justement du fait qu’une femme soit récompensée pour l’étude de la Torah, tandis que la deuxième nous parle du terrible interdit que cette étude recèle !
Si nous prêtons attention aux mots, nous comprenons cette différence. La première partie est formulée dans un style légal classique. On nous parle du statut légal et objectif d’une telle étude. Ce statut est clair : l’étude est permise, et la femme est même récompensée pour cela.
La deuxième partie condamne cette étude en invoquant divers raisons socio-culturelles, concernant la théorique « frivolité féminine » et « l’esprit pauvre » des femmes.
Je le répète encore une fois, si la première partie est légale, la deuxième est totalement culturelle et dépend de l’époque. Laissez-moi vous lire ce qu’écrit Rav Hayim David Halevy zatsal, ancien grand-rabbin séfarade de Tel-Aviv Yaffo :
« à une époque où la femme ne sortait pas de chez elle, et où les filles ne recevaient aucune éducation, il était à craindre que l’étude de la Torah, qui n’est que sagesse, fasse du mal à ces femmes qui étaient éloignées de toute sagesse. Mais de nos jours, où les femmes étudient les matières générales avec le sérieux nécessaire,pourquoi les écarterons-nous des paroles de la Torah ? »4
Rav Moshé Malka, ancien grand rabbin séfarade de Petah-Tikva, va exactement dans le même sens et écrit :
« de nos jours, les femmes sont impliquées dans la société, étudient en profondeur les sagesses profanes et remplissent les universités. Elles sont plus instruites et réfléchies que les hommes, c’est pourquoi il ne fait aucun doute que même Rabbi Eliezer aurait estimé qu’il n’y a aucun interdit de leur enseigner la Torah, écrite ou orale. »5
Nous comprenons mieux cette étrange Halakha : ce n’est qu’à une époque où« l’esprit des femmes était pauvre » – pour des raisons sociales – que cette étude était désapprouvée, car la Torah n’est pas accessible à des gens possédant un niveau intellectuel des plus bas. Mais de nos jours, où l’éducation des femmes est – grâce à Dieu – similaire à celle des hommes, l’interdit social a disparu pour refaire place à la loi originelle : une femme qui a étudié est récompensée, car cette étude est des plus louables. Aux femmes maintenant de saisir cette ouverture et de se plonger dans l’étude de la Torah, du Talmud et de la Halakha, afin que le judaïsme tout entier puisse profiter d’une lecture féminine des textes de notre belle tradition. Et surtout, afin que les femmes puissent enfin elles aussi trancher la Halakha, particulièrement dans les domaines qui les concernent, mettant ainsi un terme à une injustice historique. Le cas de l’étude n’est qu’un seul exemple parmi tant d’autres, mais je reste convaincu d’une chose : la Halakha laisse assez de place à l’établissement d’une orthodoxie égalitaire, même si la route est encore longue.
Conclusion
J’arrive à la fin de mon exposé. Par faute de temps, je me suis contenté de vous lancer des pistes qui demandent encore à être explorées. D’autres points importants n’ont pas pu être traités, notamment notre rapport à la science moderne ou le problème du statut du non juif dans la Halakha. Je vous invite à lire le blog, où tous ces sujets sont, et seront encore, développés.
La dernière phrase que je tiens à vous dire, c’est que je suis convaincu qu’il est possible de vivre en juif orthodoxe sans renier pour autant notre attachement aux valeurs universelles. Rappelons-nous les mots du Rav Kook et renouvelons l’ancien tout en sanctifiant le nouveau. Merci.
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1Guide des égarés II,25
5Rav Moshé Malka, Mekavé Hamayim III, Y.D 21
Bonjour,
Il ne faut pas oublier que déjà Rachi enseignait la Torah à ses filles
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachi#Famille)
Je réagis sur la question de la Torah et du pouvoir politique, je tiens a preciser que mes connaissaces en Torah sont assez superficielles et que ce que je dis me vient de lectures de « deuxieme
main » si je puis dire.
Le prophete Samuel a repondu aux israelites qui lui demandaient un roi:
« Tel sera le droit du roi… vos fils il les prendra… vos filles ils les prendra… et le meilleur de vos champs, de vos vignes et de vos plants d’oliviers, ils les prendra… »
Rabbi Yossi dit a propos de ce chapitre de Samuel:
« Tout ce qui est dit dans le chapitre des rois, le roi y est autorise »
D’un autre cote, il est dit dans Pirke Avot: « Prie pour la paix de la royaute, car sans la royaute, les hommes s’entre devoreraient vivants »
De la on peut peut-etre deduire que le pouvoir politique, que prophetes et sages appellent royauté, que ce pouvoir politique soit legitime (davidique) ou pas, monarchiques ou republicain, juif ou
romain, autocratique ou democratique tend vers l’abus l’excès et la tyrannie, bien qu’il soit necessaire pour rendre justice, maintenir l’ordre ou faire face aux menaces exterieures tel les anciens
israelites menaces par les philistins.
Je trouve cette positition etonnament moderne et au final, assez proche d’une certaine sagesse non juive, celle des lumières.
Etant chrétienne et étudiant dans une école juive depuis deux ans, merci de me prouver enfin malgré l’image qui m’est renvoyée tous les jours qu’on peut etre Juif orthodoxe mais pas ‘machiste’ ni
rétrograde parce qu’après certaines discussion sans horizon avec des personnes juives, je commencais à déprimer… j’aime beaucoup m’interesser aux autres et pourquoi pas aux religions que je ne
connais pas, mais les pires réponses que j’ai recues c’est « parce que c’est comme ca » ou encore « c’est la tradition, c’est tout! » ou encore même « vous etes que tolérés ici dans cette école alors
bon… »
=)
Bravo!
Bonjour,
Encore un très bon article, et qui, je l’espère, aura donné accès à cet excellent blog à plus de monde.
Juste une question sur RamBam « s’il était prouvé que…alors nous réinterprêterions les versets en conséquence » Cette phrase est elle toujours valable? La science a maintes fois changé d’avis sur
de nombreuses choses (et tant mieux, c’est comme ça qu’on avance, rien n’est jamais vraiment acquis en sciences), alors que l’orthodoxie (dans mon impression du moins) s’appuie sur une certaine
« constance » du message de la Thorah. Si je prends cette phrase de RamBam au pied de la lettre, devons nous être constamment en réinterpétations successives à chaque découverte scientifique? On peut
faire dire n’importe quoi à un texte si on le « tord » suffisamment, et cela ouvre la porte aussi au judaïsme libéral…ou à n’importe quelle autre dérive qui viendrait dénaturer le message de la
Thorah…
En somme ce message « modern orthodox » (qui me parle énormément!) n’est il pas parfois risqué?…Quelles sont les « limites »? Et celles de RamBam?…
Shalom
Bonjour,
article intéressant mais qui me fait rester sur ma fin …
J’avoue ne pas être convaincu par l’explication donnée sur la femme.
Que la place de la femme ne doit pas être ‘sous’ l’homme est une chose audible, défendable, et honorable, mais vouloir à tout prix dire que les sages disent cela en interprétant la phrase du
Shulhan Arouh en disant que c’était juste pour l’époque ne me satisfait pas du tout !!
Pour deux raisons :
1/ Car ces sages savent bien que leur livre n’est pas un livre qui sera lu seulement par les gens de leur époque, et beaucoup d’autre Halahot n’ont pas été explicité en fonction de l’époque de
l’écrivain
2 Mais SURTOUT car dire simplement que cette phrase : « qu’un homme n’apprenne pas la Torah à sa fille, car la plupart des femmes n’ont pas l’esprit apte à apprendre » est juste une phrase dites
d’ordre social, c’est enlever au Hahamim (aux sages) leur dimenssion de Hohma (sagesse) !
Si un haham nous dit quelque chose c’est (et c’est jsutement l’essence de ce que nous dis le rambam qui est cité en début d’article) pour nous enseigner une idée !!
Pas pour nous raconter une histoire, un conte, mais pour nous parler d’une idée !!
Si la femme est interdite à l’étude, ce n’est pas car elles sont bêtes, où qu’elles l’ont été un jour, mais parce que dans l’étude de la thora n’est pas une dimension féminine !! Dimension qu’il
faut définir, et comparer à la notion de limoud (étude) !!
Mais dire que c’est simplement un problème d’époque, alors les hahamim auraient mieux fait de se taire, et laisser aux politique ou aux rabbins de communauté, ou aux assistantes sociales, le soin
de définir les lois social et ordre social d’une société juive.
Sinon pourquoi ne pas non plus fermer l’étude au mineur (enfant) ou aux mineurs (travaillant dans les mines) connu pour leur pauvreté d’esprit et de culture générale !!
Même à l’époque, la femme n’était pas le seul ‘type’ de personne n’ayant pas le temps de « penser », bien d’autre ‘type’ de personnes ne l’avait pas non plus !!
Et si le pb est simplement social (à part le problème que ce n’est pas aux hahamim d’en parler en tant que haham dans des livres de hohma) alors ils avaient qu’à nous dire plus simplement que
l’étude est réservé à des personnes ayant un minimum de connaissances, ou de richesse intellectuel !!
Et c’est exactement ce à quoi je voulais arriver !!
A savoir que le gros problème de cette interprétation social sur la raison du rejet des femmes pour l’étude, car elles n’ont pas l’aptitude suffisante pour « penser » la hohma de la thora, c’est dire
que l’étude est réservé seulement à certains !
Or NON, L’ETUDE N’EST PAS RESERVEE A UNE ELITE !!
Nos prêtes, les prêtres juifs, ne sont pas ceux qui étudiaient à la place des autres (contrairement aux prêtres chrétiens), mais réalisaient un service concret spécifique.
L’études nous concerne TOUS, nous avons TOUS reçu la thora, et même la servante la plus simplette de l’époque du Sianï avait réussi à voir ce que les prophètes qui suivirent n’arrivèrent pas à voir
!!
LO BASHAMAIM HI
et donc même accessible aux femmes, aux pauvres, aux indigeants, aux handicapé, etc …
… Aux cons peut être pas, mais alors parlons des cons, mais pas des femmes !!
Que je me fasse bien comprendre : vouloir comprendre et donner sens à cette exclusion des femmes, est tout à fait compréhensible et louable, et moi même j’ai du mal à comprendre cette « lois », mais
cette explication est pour moi et fausse, et grave !!!
Ce que je crois, et ce que je peux proposer pour répondre à cette problématique, c’est peut être encore une fois l’idée du Rambam (Maïmonide), à savoir que tout est hohma dans la bible et dans les
textes des sages, ET DONC que tout est à prendre autrement qu’au pied de la lettre !!
De même que la thora nous parle d’un dieu qui a des mains, et que nous savons que ce n’est pas correct, et qu’il faut comprendre à quoi cela fait allusion
De même quand la thora nous parle de femmes limitées d’esprit, cela n’est pas à prendre au pied de la lettre, et comprendre à quoi cela correspond !!
Si je puis me permettre une proposition d’idée : je ne crois pas une seule fois que la thora parle des femmes, mais seulement et uniquement de la féminité !!
A savoir que la femme est la représentante de la féminité, et l’homme de la masculinité !
Mais évidement que chez un homme et une femme séparément, il y a de la féminité ET de la masculinité!!
Si je suis père de famille, je peux par exemple être le représentant de l’autorité, mais cela ne veux pas dire que moi même je ne suis pas aussi soumis à une autre autorité qui peut être celle de
mon propre père par exemple.
Cela ne veux pas dire non plus que j’ai pas aussi dans ma manière d’être avec mes enfants, une manière de « MATERNER » et « couver » mes enfants !
Je suis toujours le même homme, mais dans le premier cas où j’exprime de l’autorité je suis dans mon « rôle » de père, et quand je materne, je ne le suis pas !
Mais cela n’empêche pas que je reste le « REPRÉSENTANT » de l’autorité, en tant que père !!
Je ne vais apprendre à personne que certains pères sont des « papa-poules » …
La même chose pour la femme qui est la représentante de la féminité, et qu’en tant que « femme », l’étude ne les concerne pas, mais évidemment que dans son coté réflexion personnel, remise en
question, démarche intellectuel de confrontation, etc .. la femme en tant qu’individu peux aussi accéder !
A ce moment là peut être que pour être plus clair on devrais parler de ‘personnes’ de sexe féminin, qui étudient, mais non pas des femmes.
Voila, j’ai écris un peu ça sur le vif, donc je ne sais pas si cela était clair, mais voila ce que je vous propose …
No soucy, mon explication peux ne pas plaire, mais il n’empêche que mon objection reste à mon sens pertinent.
A savoir qu’expliqué un enseignement des hahamims comme un simple fait d’époque, est renier la dimension de sagesse que peux contenir cette enseignement !!
De plus, vous/tu ne répondez/répond pas au fait que les hahamim auraient pu choisir d’écrire que le limoud est interdit aux pauvres intellectuelles au lieu de dire les femmes…
je cite :
ce n’est qu’à une époque où « l’esprit des femmes était pauvre » – pour des raisons sociales – que cette étude était désapprouvée, car la Torah n’est pas accessible à des gens possédant un niveau
intellectuel des plus bas
cela veux donc dire que ce n’est pas les femmes qui sont visées, mais les personnes pauvre d’esprit !!
et à l’époque il n’y avait pas que les femmes qui pouvaient êter pauvres d’esprit que je sache…
donc si leur soucis n’était autre que la « protection » de la thora des gens « pauvre » d’esprie, alors parlons directement d’eux, et non des femmes !!
Or, et je me permets de rajouter le point suivant : si l’on doit permettre l’accès ou non à certains type de personnes et pas à d’autres, en fonction non pas de leur statut, mais de leur niveau
intellectuel, cela est d’un immense risque sociétal encore plus grand !!
Qui n’as pas pensé un jour lors d’un desacord avec une personne qu’en celle-ci ne comprenais pas son propos ?
Ezehou HAHAM ? (terme qui concerne donc bien nos « hahamim ») Halomed mikol Hadam
Qui est celui qui est sage ? celui qui apprend de tout homme !! Même des cons !!
C’est d’ailleurs exactement ce qui se passe la plupart du temps dans un couple… où chacun pense que c’est l’autre qui ne comprend pas/qui ne comprend rien !
A partir du moment où l’on peut se permettre de juger le niveau intellectuel de quelqu’un, forcement on tombe dans l’integrisme, et empeche tout dialogue !! (tout comme dans un couple, où tant que
l’on pense que l’autre ne comprend pas, on n’arrivera pas à dialoguer !!)
On doit au contraire arriver à considérer que chacun a peut être une manière de voir les choses différentes qui me fait le croire idiot ! Mais qui je suis Moi pour dire que quelqu’un l’est ou non
?
Donc je crois au contraire, que d’expliquer que la raison des hahamim à l’interdiction du limoud pour les femmes est sociale, cela est encore plus problématique SOCIALEMENT/SOCIETALEMENT, que le pb
que la thora soit approché par des gens « pauvres » !!
et de toute façon, celui qui se considère pas pauvre d’esprit en commencant à étudier, ne fera que ce que Maïmonide décrit comme ce qui empeche l’étude : le fait de trouver dans les textes (ou de
faire dire au texte), ce que l’on connait dejà
Dire que les femmes ont été interdite à cause de leur pauvreté d’esprit, nous mennera à définir une notion d’élite, de personne plus apte que d’autre (de part leur CAPACITE) à pouvoir étudier la
thora !! Has véshalom !! Encore une fois : Lo Bashamaïm Hi !!
Que ce soit un statut de fait qui fasse une distinction entre les hommes pk pas, car cela ne juge pas la VALEUR de la personne, mais simplement son statut (comme un grade, comme une nationalité, ou
son age, …)
Par contre faire une distinction de fait par des critères vertueux, nous sommes forcement ailleurs que au mont Sinaï, lieu du rassemblement par excellence ! Le seul rassemblement qui permet la
reception de la thora !
Par exemple, je dois respecter mon père et ma mère … Pas parce qu’ils sont meilleurs que moi, ou parce qu’ils sont plus intelligeant, mais tout simplement du fait de leur statut, et du sens que
représente ce statut !!
Que je doives me lever devant un notables de la communauté, ce n’est pas parce q’il est plus haham que moi, ou parce qu’il est plus fort que moi, mais tout simplement par respect pour son STATUT !!
En fait je n’avais lu que le début de l’article, avec le Rambam que je ne connaissais pas mais qui m’a interpellé sur la corporalité de dieu vs le début du monde.
Pour ce qui est de ton commentaire, j’avoue que tu as mis le doigt sur un point qui m’avait chiffonné et que je n’arrivais pas à exprimer !
J’ai bcp aimé la comparaison avec les mineurs et les mineurs, même si on peut objecter qu’on enseigne au mineur par din de ‘hinou’h (et pas de limoud) et aux autres mineurs car eux aussi sont
soumis au ‘hiyouv de limoud, même en étant bête, donc on peut tres bien justifier l’interdiction d’étudier pour les femmes sans que ton exemple remette ce système en cause.
Sinon, pk dis tu qu’un haham ne pourrait pas faire une reflexion contextuelle sans perdre sa hohma, ou que tout commentaire est forcément intemporel ? Ça va, chaque époque a aussi ses problèmes
propres, son contexte personnel, qui n’est pas exportable ailleurs ou plus tard. Et à ces problemes aussi nos Sages doivent répondre, non ? Alors certes, je ne pense pas que c’était l’objectif de
Maran quand il a écrit le Shoul’han Arou’h, donc j’ai du mal à accepter l’exemple du site, mais dans les Shout classiques ou d’autres reccueil moins emblématiques que le S.A pk pas.
En tout cas je partage clairement ta conclusion sur la singularité du pretre juif qui n’a pas pour but d’étudier pour les autres, mais d’agir spécifiquement, l’étude était le « monopole » de tous
…
Tu dis que le Rambam affirme que « tout » est imagé dans la Torah. Tu as une réf ? Le « tout » me parait vraiment large !
En tout cas, Ezra, je te conseille en effet les différents articles du blog MO qui parlent de ce sujet pour mieux cerner la position de leur auteur.
Juste pour préciser que mon dernier commentaire (le #8) répondait bien sûr à Ezra 😉
concernant l’exemple du mineur et des mineurs …
si l’idée c’est que les femmes sont pauvres d’esprit, alors on leur interdit le limoud, alors ok, allons jusqu’au bout et interdisons les au mineur (- de 13) et auX mineurs (de fond) qui sont eux
aussi (en général) pauvres d’esprit
Or non, on ne désespèrent pas face à eux, l’un qu’on met malgré tout le hiyouv, (même si on connait la condition de vie des mineurs de l’époque qui vivait 80% de leur vie sous terre depuis leur
très jeunes ages cf. germinal de zola),
et le mineur qui n’as pas 13ans, qui malgré tout est entraîné par son père à se sentir concerné par le limoud…
Alors pk les femmes ne bénéficieraient elles pas non plus de cet espoir si je puis dire, ou ce non-renoncement?
Parce qu’elles sont bêtes au point de ne plus pouvoir s’en sortir ?
Allons ne disons pas de bétises !!
Si les hahamims (et les livres de références, qui l’ont peux considérer comme les textes-piliers du judaïsme, donc qui ne sont pas juste spécifique à une époque) nous apprennent un enseignement,
c’est pour nous faire comprendre à nous quelque chose qui fait sens à notre vie de tous les jours à tous !!
Donc le coté social JUSTE est certes oui important, mais pas dans le colimateurs des hahamims !
Les hahamim (je ne sais pas si je fait bien de jouer avec ces mots) recherche non pas ce qui est juste, mais ce qui est vrai !!
Je m’explique, par exemple, la peine de mort selon nos halahot devrais être appliqué de manière courante, or cela n’as quasiment jamais été le cas, car sociétalement/socialement ce n’était pas
juste …
Si je pousse un homme d’un toit, et qu’en dessous ya un matelas, et qu’un autre homme enlève ce matelas au moment où l’autre tombe, personne n’est hayav de quoi que ce soit, car c’est grama … une
action indirecte !
Est ce juste ? évidement que non !!
Est ce que cela a du sens ? surement que oui !!
Donc évidement qu’un homme de ce genre sera jeter en prison ou truc du genre !
A mon sens (et je peux me tromper), quand les hahamims nous enseigne un lois, ce n’est pas pour nous apprendre ce qui est Tov (bien) mais ce qui est Emet (vrai) !!
Voila pk l’idée que les femmes aient été interdites à l’étude à cause de leur pauvreté d’esprit me dérange :
D’abord car c’est une explication simplement de justice sociale, qui ne fait pas sens à ma vie d’aujourd’hui
Ensuite parce que si on acceptai cette logique il faudrait la tenir jusqu’au bout.. et interdire aussi à l’ensemble des pauvres d’esprit..
Et enfin parce que même cette justice sociale me parait fausse car entraînerai une création des classes d’entre ceux qui sont concerné par l’étude ou non !
Enfin je rajoute une chose, par rapport à ce que demande AAKAZAN : à savoir si selon le rambam « tout » est imagé !
A cela je te renvois directement au début de l’article dans la partie qui est titré ‘l’approche mamonidienne » où il est cité le rambam lui même :
Je cite : il y a moins de versets qui parlent de la création du monde que de versets qui parlent de la corporalité de Dieu. Les portes de l’interprétation ne nous sont pas fermées et nous aurions
pu réinterpréter ces versets, comme nous l’avons fait pour ceux qui parlent de la corporalité de Dieu. Il serait même bien plus simple de réinterpréter les versets sur la création du monde que de
réinterpréter ceux qui parlent du corps de Dieu
Et ce que dit Gabriel que j’entend parfaitement, à savoir :
Je cite : L’impératif de vérité est pour nous bien fort que l’écriture littérale et cela n’a rien d’étonnant, car au fond, nous ne croyons que très peu au sens littéral des mots de la Bible. Pour
nous, la Torah écrite s’accompagne d’une Torah orale, une Torah dynamique qui nous permet d’interpréter la Torah écrite, comme le fait le Talmud.
Donc c’est pas que TOUT est imagé selon le Rambam, mais plutot que TOUT est « sens » !!
A savoir que le but de la thora n’est pas de nous raconter un fait ou de nous rapporter une vérité historique. Mais plutot de nous raporter une idée qui se cache dans le texte et qui se découvre
par l’oralité de l’itude de la mishna et du talmud !
Tout comme les hahamim qui n’ont de but que de nous enseigner une idée !
A nous après, en fonction de l’époque, du temps, des gens, etc … d’adapter cette idée à notre vécu !!
Les mitsvot sont là pour nous interpeler, comme la mézouza que l’on doit poser proche de l’extérieur de la maison pour que l’homme s’y cogne (yifga’), s’y confronte (cf. guemara mnahot 66b 5ème
ligne)
Cette interpelation nous renvoi à un limoud authentique
Ce limoud nous renvoi à notre vécu social, politique, professionel, etc … de tous les jours que l’on oriente en fonction de ce que l’on découvert comme SENS « par » (et non pas dans) nos mitsvot
!
C’est quand il y a confrontation entre le premiers type d’acte (les mitsvot) là pour interpeler (les hommes du monde), et les deuxièmes (qui découlent de notre étude) qu’il y a difficulté et
tension…
Les uns privilégeront les premières, les autres les deuxièmes, en fonction des shitot, ou des mouvances
C’est peut etre ce que guemara le dit : talmoud guadol shé hatalmoud mévi lidé maassé … pas mitsvot… mais maassé !
Salut Ezra,
J’ai un peu lu en diagonale les interventions, je suis d’accord sur ce que tu dis, mais il y a un point tout de même … Dire que les Sages ont parlé pour leur époque, cela n’est pas enlever de
leur sagesse. C’est déjà une grande sagesse de savoir sentir les besoins de son époque… al vaï que les sages d’aujourd’hui, toutes disciplines confondues, sachent le faire…
(tu es bien Ezra que j’ai rencontré une fois à Marseille n’est-ce pas ?)
Yona
Bédiyouk de Marseille
Ce que je veux dire c’est que si l’ont étudient un texte AUJOURD’HUI, ce n’est pas pour terminer en disant, en fait c’est un texte qui parle pour HIER… C’est trop facile, et trop rapide, et
surtout OUI enlevé leur sagesse au hahamim, une sagesse qui est scencé s’adressé à NOUS aujourd’hui !!
Et que si elle ne l’est pas n’est pas une sagesse pour nous !
Elle l’est peut être pour les gens de l’époque, mais pour nous elle ne l’est pas car elle ne nous parle pas (si l’on part de l’hypothèse que c’est un enseignement transmis seulement pour les gens
de l’époque) , donc ne nous ai pas accessible, donc n’est pas une sagesse pour NOUS
C’en est peut etre une en soi, mais ca on s’en fou parce que pour que ca le soit pour nous, il faut que cela puisse nous parler …
OR, j’estime que chaque texte que l’on me propose, est constitué d’une sagesse qui m’est accessible et donc qui me concerne
Donc simplement dire que l’interdit du limoud pour les femmes etait pour les femmes de l’époque ne m’apprend rien et invalide la hohma qui est contenu dans ce texte..