Annulons les Kaparot
Mise-à-jour (30/09/2014): L’organisation rabbinique israélienne Tsohar, la plus grande organisation orthodoxe du pays, vient d’exprimer publiquement son opposition à la coutume des kaparot sur des coqs et invite le public à faire leurs kaparot sur de l’argent, transmis ensuite aux organismes de charité.
*****
La veille de Yom Kippour, il existe une coutume juive qui consiste à prendre un coq par membre de la famille, à le faire tourner autour de la tête du membre en question en demandant le transfère symbolique de ses fautes sur le coq, et à l’égorger. Cette coutume est connue sous le nom de kaparot.
Selon la totalité des autorités rabbiniques, on peut réaliser le même rituel sans passer par un animal mais en se contentant de donner directement de l’argent en “rachat” de nos fautes. Geste qui nous rappelle d’ailleurs la prière de Rosh Hashana et Kippour où nous affirmons que la prière, la teshouva et l’aumône annulent les mauvais décrets. Il n’est pas fait mention de coqs…
Cependant, beaucoup préfèrent continuer l’étrange coutume du coq égorgé, sans doute par folklore, ou peut être parce que le symbole semble plus fort.
Il me semble qu’il existe au moins trois bonnes raisons pour épargner le coq de cette année. Précisons que chaque raison en soi est déjà amplement suffisante.
1) Les Kaparot, une coutume païenne
Avouons le, la cérémonie des kaparot n’est pas sans rappeler les pratiques païennes de l’Antiquité, où il était fréquent d’égorger des animaux pour tout un tas de raisons mystiques.
Ainsi, une liste considérable de Rishonim et d’aharonim se sont opposés à cette coutume en la classant dans la catégorie de darkei ha-émori, habitudes païennes proscrites par la Torah. Parmi eux, le Rashba1, Nahmanide et le Gaon de Vilna2 !
Précisons encore que les grands décisionnaires penchèrent en faveur de cet avis : Maïmonide ne fait même pas allusion à cette coutume, qu’il considère sans aucun doute comme profondément interdite, et le Choulkan Aroukh écrit qu’il s’agit d’une coutume erronée dont il faut s’écarter3.
2) Les Kaparot – problème de Casherout
Les grandes communautés ne disposent pas toujours de suffisamment de shoh’atim(abatteur rituel) pour répondre à la demande importante lors des kaparot de la veille de Kippour. Par conséquent, l’abatage est souvent fait à la vite, sans véritable respect des règles compliquées de la Casherout.
En Israël, c’est un problème de taille qui à pousser les décisionnaires contemporains4à s’élever contre cette coutume. Rav Ovadia Yossef témoigne qu’il a lui même découvert des problèmes de ce genre à de très nombreuses reprises, il hésita donc à interdire complétement la coutume et finit par se contenter de la déconseiller, en ajoutant qu’il vaut mieux donner des pièces5.
3) Les Kaparot – effet inverse ?
À part les excellentes raisons invoquées plus haut pour annuler la coutume desKaparot, il convient de rappeler encore un point essentiel : est-il logique de sacrifier inutilement une bête la veille du grand jour où nous demandons à Dieu de nous inscrire dans le livre de la vie ?
Bien qu’il soit autorisé d’abattre un animal le jour de Yom Tov, il existe une vieille coutume juive qui recommande de ne pas tuer d’animaux le jour de Rosh Hashana. Le Rav Israël Isserline (15e siècle – plus connu sous son patronyme de Troumat Hadeshen) explique ainsi cette coutume :
“Chaque abatage fait souffrir la bête (tsaar baalé h’ayim – qui est un grave interdit), cependant la Torah nous l’a tout de même autorisé. Mais en ce jour de jugement, nous implorons la miséricorde divine– et il est dit que sa miséricorde est pour toutes ses créatures – il est donc logique de s’abstenir de cet acte cruel qu’est l’abattage”6.
Selon la tradition juive, la consommation de viande n’a été autorisée que du bout des lèvres7, et tuer une bête inutilement est un grave interdit. De plus, agir de façon cruelle la veille de Yom Kippour, en abattant une bête, est un acte qui contredit nos prières et nos attentes. Comme l’a écrit Rav Hayim David Halevy, ancien grand rabbin de Tel-Aviv :
“Pourquoi devrions nous nous montrer cruels envers les animaux précisément la veille de ce Saint Jour, sans aucune raison et sans pitié, au moment où nous demandons à Dieu de nous prêter vie ?!”8
Conclusion
Cette coutume présente de lourds problèmes halakhiques et contredit le bon sens humain. Comme l’écrit Rav H. D. Halevy, la raison principale qui poussa tant de rabbins à rejeter cette coutume est le fait que celle-ci est étrange et inexplicable9.De plus, rien n’est plus absurde que de tuer sans raison un animal la veille du jour où nous demandons la vie.
Comme toutes les autorités halakhiques contemporaines autorisent également de donner des pièces d’argent à la place des kaparot, il convient de mettre fin à cette coutume et de se fier au texte de la prière de Rosh Hashana qui affirme que seul “la prière, la teshouva et l’aumône annulent les mauvais décrets”10.
Pour plus d’approfondissements, je recommande la responsa détaillée du Rav H. D. Halevy.
Notes
4 Yehavei daat 2:71, Assé lekha Rav 3:20
9 Ibid.
10 Extrait de la prière Ountané tokef
Bonjour,
Article très intéressant et nécessaire dans ce « monde juif » qui vit de la surenchère d’un mysticisme parfois à la frontière de l’interdit.
Cependant en listant l’article on a l’impression que la critique des kapparote est quasi-unanime, ce qui est loin d’être le cas. L’avis du Rema est rappelé dans les notes de bas de page, ce qui
l’exclut d’emblée de la connaissance de ceux qui lisent le billet en diagonale.
Mais surtout on a l’impression que Rav Ovadia Yossef lui-même s’oppose aux korbanote, ce qui n’est pas exact. En effet même s’il mentionne les aléas de ce minhag et ses opposants, il le maintient
contre le pssak du Shoul’han Aroukh, suivant en cela les klalim du Beth-Yossef, affirmant ne pas vouloir déraciner des coutumes existantes.
D’ailleurs dans le Yé’havé Daat 2, 71, ROY ne conseille pas les pièces (comme il le fait dans le Yabia Omer que je n’ai pas encore vu mais je fais confiance à ta lecture)mais propose d’éviter le
problème relatif à la shé’hita en faisant les kapparote quelques jours avant Yom Kippour pour que les sho’hatim ne soient pas pris dans la précipitation. Le Yalkout Yossef va également dans le même
sens en enseignant explicitement qu’il convient de continuer cette pratique malgré les doutes émises à son encontre par certains Richonim.
Chana Tova ou métouka végmar ‘hatima tova
Mais tu ne parles pas, Gabriel, du sentiment indicible ressenti lorsque ton rabbin fait virevolter sur ta tête un chèque, après avoir fait la même chose avec un billet de 50 € au dessus de la tête
de ton voisin !
Un moment unique qui procure un sentiment étrange de ridicule et de malaise, comme un « etmooool » sans le plateau.
Et que dire si un goy nous voit par la fenêtre !! Ah, ces clichés antisémites qui en ressortiraient revigorés !
Il n’y a pas à dire, les Darkei haEmori seraient quand même plus simples: on y est habitué inconsciemment, et les autres aussi; bref, ça ne dérange personne !
Article qui complète utilement ce débat :
http://gamzouletova.blogspot.fr/2011/09/les-kapparot.html
Avec quelques arguments étonnants, notamment celui du Rav Tsvi Hirsch ‘Hajes !
Cet article est tres problematique. Il ne presente qu`une version des faitsץ Voici quelques elements manquant:
– Ce minhag remonte au moins a l`epoque des Gueonim, donc avant tous les Hakhamim cites dans cet article. Le Rachba n`a pas vu les reponses des Gueonims traitant le sujet mais dit en avoir entendu
parle.
De plus le Rachba ne parle pas du minhag des kaparot tel qu`il se pratique aujourd`hui, et de plus il parle dans sa reponse du fait que les gens suspendait la tete du coq avec des oignons a la
porte de leur maison. Aucun rapport donc avec ce qui se passe aujourd`hui.
Voici une (petite) liste des Hakhamim preconisant ce minhag:Rav Hai Gaon, Rav Nissim Gaon, Rashi, le Rosh, le Mordekhai, le Rachbets et le ARI ZA`L. De plus, je m`etonne qu`un achkenaz fasse
completement abstraction de ce qu`ecrit le Rama juste apres les paroles du Choulkhan Aroukh encourageant le minhag.
Parler d`un « folklore » pour un minhag si ancien me semble sans aucun doute deplace.
Le souci des chokhatim existe. C`est pour cela que des Hakhamim, comme le Rav Ovadia Yossef par exemple qui, contrairement a ce qui a ete ecrit dans cet artice perpetue ce minhag, recommande de
pratiquer cette coutume quelques jours avant kippor et pas la veille.
D`autre part, on ne sacrifie pas unitilement un bete, mais on la mange ou on la donne aux pauvres. C`est la tsedaka dont on parle: « la priere, la techouva et l`aumone annulent les mauvais
decrets ».
Quant au fait de se montrer cruel vis a vis des animaux, l`auteur de cet article preconnise t`il l`arret (avant meme qu`on ai commence a les repratiquer) des korbanots?!
Concernant l`article du Rav Haim David Halevy, je vous recommande cet article de Rav Elyahou Rahamin Zini, dont j`ai cite les quelques grandes lignes plus haut. Il ne fait pas de doute que toute
personne desirant connaitre la verite prendra soin de connaitre tout les avis avant de se fixer: http://www.orvishua.org.il/heb/files/art/1192558243.pdf
ce texte est tendancieux : on dirait que la volaille est sacrifiée inutilement
on pourrait vraiment croire en lisant ce post que l’animal est abattu sans aucun but !!!
alors que de toutes manières ce poulet va servir à l’alimentation humaine, le fait qu’il tourne trois fois au-dessus de la tête de quelqu’un avant d’être égorgé ne change rien, il va finir dans nos
assiettes
et depuis quand devrait-on annuler un minhag dès qu’on ne comprend pas sa raison ??? absurde tout simplement
c’est le même mode de raisonnement qui pousse d’ailleurs certains milieux à vouloir annuler des mitsvot
@ Immanouel,
On sait bien qu’il y a plusieurs avis, il suffit de lire le Ye’havé Daat pour avoir la liste. Mais au-delà de l’énumération des « pour » ou « contre », on pourrait s’interroger sur la pssika de ROY
:
Pourquoi autorise-t-il ce minhag alors qu’il y a des Richonim qui pense qu’il s’agit d’un issour doraïta (darké haémori), et que lui-même considère à l’instar du Beth-Yossef que dans une ma’hlokete
Richonim, on doit suivre l’avis des ma’hmirim s’ils pensent qu’il s’agit d’un issour doraïta ?
Bonjour,
Article très intéressant et nécessaire dans ce « monde juif » qui vit de la surenchère d’un mysticisme parfois à la frontière de l’interdit.
Cependant en listant l’article on a l’impression que la critique des kapparote est quasi-unanime, ce qui est loin d’être le cas. L’avis du Rema est rappelé dans les notes de bas de page, ce qui
l’exclut d’emblée de la connaissance de ceux qui lisent le billet en diagonale.
Mais surtout on a l’impression que Rav Ovadia Yossef lui-même s’oppose aux korbanote, ce qui n’est pas exact. En effet même s’il mentionne les aléas de ce minhag et ses opposants, il le maintient
contre le pssak du Shoul’han Aroukh, suivant en cela les klalim du Beth-Yossef, affirmant ne pas vouloir déraciner des coutumes existantes.
D’ailleurs dans le Yé’havé Daat 2, 71, ROY ne conseille pas les pièces (comme il le fait dans le Yabia Omer que je n’ai pas encore vu mais je fais confiance à ta lecture)mais propose d’éviter le
problème relatif à la shé’hita en faisant les kapparote quelques jours avant Yom Kippour pour que les sho’hatim ne soient pas pris dans la précipitation. Le Yalkout Yossef va également dans le même
sens en enseignant explicitement qu’il convient de continuer cette pratique malgré les doutes émises à son encontre par certains Richonim.
Chana Tova ou métouka végmar ‘hatima tova
Mais tu ne parles pas, Gabriel, du sentiment indicible ressenti lorsque ton rabbin fait virevolter sur ta tête un chèque, après avoir fait la même chose avec un billet de 50 € au dessus de la tête
de ton voisin !
Un moment unique qui procure un sentiment étrange de ridicule et de malaise, comme un « etmooool » sans le plateau.
Et que dire si un goy nous voit par la fenêtre !! Ah, ces clichés antisémites qui en ressortiraient revigorés !
Il n’y a pas à dire, les Darkei haEmori seraient quand même plus simples: on y est habitué inconsciemment, et les autres aussi; bref, ça ne dérange personne !
Article qui complète utilement ce débat :
http://gamzouletova.blogspot.fr/2011/09/les-kapparot.html
Avec quelques arguments étonnants, notamment celui du Rav Tsvi Hirsch ‘Hajes !
Cet article est tres problematique. Il ne presente qu`une version des faitsץ Voici quelques elements manquant:
– Ce minhag remonte au moins a l`epoque des Gueonim, donc avant tous les Hakhamim cites dans cet article. Le Rachba n`a pas vu les reponses des Gueonims traitant le sujet mais dit en avoir entendu
parle.
De plus le Rachba ne parle pas du minhag des kaparot tel qu`il se pratique aujourd`hui, et de plus il parle dans sa reponse du fait que les gens suspendait la tete du coq avec des oignons a la
porte de leur maison. Aucun rapport donc avec ce qui se passe aujourd`hui.
Voici une (petite) liste des Hakhamim preconisant ce minhag:Rav Hai Gaon, Rav Nissim Gaon, Rashi, le Rosh, le Mordekhai, le Rachbets et le ARI ZA`L. De plus, je m`etonne qu`un achkenaz fasse
completement abstraction de ce qu`ecrit le Rama juste apres les paroles du Choulkhan Aroukh encourageant le minhag.
Parler d`un « folklore » pour un minhag si ancien me semble sans aucun doute deplace.
Le souci des chokhatim existe. C`est pour cela que des Hakhamim, comme le Rav Ovadia Yossef par exemple qui, contrairement a ce qui a ete ecrit dans cet artice perpetue ce minhag, recommande de
pratiquer cette coutume quelques jours avant kippor et pas la veille.
D`autre part, on ne sacrifie pas unitilement un bete, mais on la mange ou on la donne aux pauvres. C`est la tsedaka dont on parle: « la priere, la techouva et l`aumone annulent les mauvais
decrets ».
Quant au fait de se montrer cruel vis a vis des animaux, l`auteur de cet article preconnise t`il l`arret (avant meme qu`on ai commence a les repratiquer) des korbanots?!
Concernant l`article du Rav Haim David Halevy, je vous recommande cet article de Rav Elyahou Rahamin Zini, dont j`ai cite les quelques grandes lignes plus haut. Il ne fait pas de doute que toute
personne desirant connaitre la verite prendra soin de connaitre tout les avis avant de se fixer: http://www.orvishua.org.il/heb/files/art/1192558243.pdf
ce texte est tendancieux : on dirait que la volaille est sacrifiée inutilement
on pourrait vraiment croire en lisant ce post que l’animal est abattu sans aucun but !!!
alors que de toutes manières ce poulet va servir à l’alimentation humaine, le fait qu’il tourne trois fois au-dessus de la tête de quelqu’un avant d’être égorgé ne change rien, il va finir dans nos
assiettes
et depuis quand devrait-on annuler un minhag dès qu’on ne comprend pas sa raison ??? absurde tout simplement
c’est le même mode de raisonnement qui pousse d’ailleurs certains milieux à vouloir annuler des mitsvot
@ Immanouel,
On sait bien qu’il y a plusieurs avis, il suffit de lire le Ye’havé Daat pour avoir la liste. Mais au-delà de l’énumération des « pour » ou « contre », on pourrait s’interroger sur la pssika de ROY
:
Pourquoi autorise-t-il ce minhag alors qu’il y a des Richonim qui pense qu’il s’agit d’un issour doraïta (darké haémori), et que lui-même considère à l’instar du Beth-Yossef que dans une ma’hlokete
Richonim, on doit suivre l’avis des ma’hmirim s’ils pensent qu’il s’agit d’un issour doraïta ?
Bonjour,
Article très intéressant et nécessaire dans ce « monde juif » qui vit de la surenchère d’un mysticisme parfois à la frontière de l’interdit.
Cependant en listant l’article on a l’impression que la critique des kapparote est quasi-unanime, ce qui est loin d’être le cas. L’avis du Rema est rappelé dans les notes de bas de page, ce qui
l’exclut d’emblée de la connaissance de ceux qui lisent le billet en diagonale.
Mais surtout on a l’impression que Rav Ovadia Yossef lui-même s’oppose aux korbanote, ce qui n’est pas exact. En effet même s’il mentionne les aléas de ce minhag et ses opposants, il le maintient
contre le pssak du Shoul’han Aroukh, suivant en cela les klalim du Beth-Yossef, affirmant ne pas vouloir déraciner des coutumes existantes.
D’ailleurs dans le Yé’havé Daat 2, 71, ROY ne conseille pas les pièces (comme il le fait dans le Yabia Omer que je n’ai pas encore vu mais je fais confiance à ta lecture)mais propose d’éviter le
problème relatif à la shé’hita en faisant les kapparote quelques jours avant Yom Kippour pour que les sho’hatim ne soient pas pris dans la précipitation. Le Yalkout Yossef va également dans le même
sens en enseignant explicitement qu’il convient de continuer cette pratique malgré les doutes émises à son encontre par certains Richonim.
Chana Tova ou métouka végmar ‘hatima tova
Mais tu ne parles pas, Gabriel, du sentiment indicible ressenti lorsque ton rabbin fait virevolter sur ta tête un chèque, après avoir fait la même chose avec un billet de 50 € au dessus de la tête
de ton voisin !
Un moment unique qui procure un sentiment étrange de ridicule et de malaise, comme un « etmooool » sans le plateau.
Et que dire si un goy nous voit par la fenêtre !! Ah, ces clichés antisémites qui en ressortiraient revigorés !
Il n’y a pas à dire, les Darkei haEmori seraient quand même plus simples: on y est habitué inconsciemment, et les autres aussi; bref, ça ne dérange personne !
Article qui complète utilement ce débat :
http://gamzouletova.blogspot.fr/2011/09/les-kapparot.html
Avec quelques arguments étonnants, notamment celui du Rav Tsvi Hirsch ‘Hajes !
Cet article est tres problematique. Il ne presente qu`une version des faitsץ Voici quelques elements manquant:
– Ce minhag remonte au moins a l`epoque des Gueonim, donc avant tous les Hakhamim cites dans cet article. Le Rachba n`a pas vu les reponses des Gueonims traitant le sujet mais dit en avoir entendu
parle.
De plus le Rachba ne parle pas du minhag des kaparot tel qu`il se pratique aujourd`hui, et de plus il parle dans sa reponse du fait que les gens suspendait la tete du coq avec des oignons a la
porte de leur maison. Aucun rapport donc avec ce qui se passe aujourd`hui.
Voici une (petite) liste des Hakhamim preconisant ce minhag:Rav Hai Gaon, Rav Nissim Gaon, Rashi, le Rosh, le Mordekhai, le Rachbets et le ARI ZA`L. De plus, je m`etonne qu`un achkenaz fasse
completement abstraction de ce qu`ecrit le Rama juste apres les paroles du Choulkhan Aroukh encourageant le minhag.
Parler d`un « folklore » pour un minhag si ancien me semble sans aucun doute deplace.
Le souci des chokhatim existe. C`est pour cela que des Hakhamim, comme le Rav Ovadia Yossef par exemple qui, contrairement a ce qui a ete ecrit dans cet artice perpetue ce minhag, recommande de
pratiquer cette coutume quelques jours avant kippor et pas la veille.
D`autre part, on ne sacrifie pas unitilement un bete, mais on la mange ou on la donne aux pauvres. C`est la tsedaka dont on parle: « la priere, la techouva et l`aumone annulent les mauvais
decrets ».
Quant au fait de se montrer cruel vis a vis des animaux, l`auteur de cet article preconnise t`il l`arret (avant meme qu`on ai commence a les repratiquer) des korbanots?!
Concernant l`article du Rav Haim David Halevy, je vous recommande cet article de Rav Elyahou Rahamin Zini, dont j`ai cite les quelques grandes lignes plus haut. Il ne fait pas de doute que toute
personne desirant connaitre la verite prendra soin de connaitre tout les avis avant de se fixer: http://www.orvishua.org.il/heb/files/art/1192558243.pdf
ce texte est tendancieux : on dirait que la volaille est sacrifiée inutilement
on pourrait vraiment croire en lisant ce post que l’animal est abattu sans aucun but !!!
alors que de toutes manières ce poulet va servir à l’alimentation humaine, le fait qu’il tourne trois fois au-dessus de la tête de quelqu’un avant d’être égorgé ne change rien, il va finir dans nos
assiettes
et depuis quand devrait-on annuler un minhag dès qu’on ne comprend pas sa raison ??? absurde tout simplement
c’est le même mode de raisonnement qui pousse d’ailleurs certains milieux à vouloir annuler des mitsvot
@ Immanouel,
On sait bien qu’il y a plusieurs avis, il suffit de lire le Ye’havé Daat pour avoir la liste. Mais au-delà de l’énumération des « pour » ou « contre », on pourrait s’interroger sur la pssika de ROY
:
Pourquoi autorise-t-il ce minhag alors qu’il y a des Richonim qui pense qu’il s’agit d’un issour doraïta (darké haémori), et que lui-même considère à l’instar du Beth-Yossef que dans une ma’hlokete
Richonim, on doit suivre l’avis des ma’hmirim s’ils pensent qu’il s’agit d’un issour doraïta ?
enfin!!!
Dommage que la compassion pour créature de Dieu non-humaine ne fasse pas partie de vos raisons d’abandonner cette pratique.
Il semble que vous ayez mal lu le point numéro 3.
Bravo!
Les coqs vous disent merci ! (et les poules aussi :))
Cela étant ça fait du bien de lire un article comme celui-ci…
Bonjour,
Certains permettent, d’autres déconseillent voire interdisent… il n’y a pas là de quoi annuler quoi que soit.
Chacun devra s’efforcer de suivre son minhag, une notion on ne peut plus oubliée à notre époque où on fait beaucoup d’efforts pour nous transformer en ‘Habad ou en Séfarade Edot Hamizra’H (en Modern Orthodox ?).
Chana tova
Gmar ‘Hatima tova
excellent article!!!
petite question: les raisons 1 et 3 ne remettent elles pas en cause les sacrifices en general?
Des poulets ont ete distribues ici dans notre quartier. Je suis Catho mais je vis a cote d'une ecole loubavitch et maintenant nous savons a quoi vont servir ces pauvres oiseaux . Luttez de toutes votre conviction contre ces pratiques d'un autre age . Merci et bonnes fetes .